dimanche 19 octobre 2014

FOREIGN LEGION - The Light at the End of the Tunnel - 2013 [CHRONIQUE]

 
KB Records
 
Le nouvel album de ces vétérans du Punk Rock gallois, formés en 1983, s'affirme d'emblée comme un hommage au mouvement social lancé par les mineurs de charbon du sud du Pays de Galles, au milieu des années 80. Cette grève historique, qui ne dura pas moins d'une année entière, opposa à partir de mars 1984 ces travailleurs soucieux de sauvegarder leurs emplois aux velléités de fermeture de vingt mines jugées déficitaires, sous l'impulsion de la très autoritaire gouvernance de Margaret Thatcher. En dépit d'une résistance acharnée, la "Dame de Fer" demeura totalement inflexible, et c'est le cœur empli d'une amertume fort compréhensible que les mineurs durent, en mars 1985, se résoudre à mettre un terme à une lutte tout aussi acharnée que désespérée, sans avoir obtenu gain de cause.

L'un des morceaux présents sur le disque "Miners (The Fathers Sacrifice)", fait d'ailleurs référence au film "Still the enemy within", qui relate le déroulement de ces tragiques événements qui auront durablement marqué la société britannique. A tel point qu'aujourd'hui encore, leur souvenir demeure très vivace dans l'esprit des masses populaires du pays.

C'est bien entendu à ces événements que se rapportent non seulement le graphisme de la pochette du disque, au symbolisme évident, mais également son titre. La "lumière au bout du tunnel", d'ailleurs, est chargée d'une double signification, puisqu'on peut aussi bien y voir une allusion au parcours opiniâtre de FOREIGN LEGION, formation trop longtemps sous-estimée et méconnue. Celle-ci semble de plus en plus accéder enfin à la reconnaissance qu'elle mérite, y compris au-delà des frontières du Royaume Uni. Mieux vaut tard que jamais, pourra-t-on dire...

Ce qui caractérise cet opus et qui le rend particulièrement remarquable dans leur discographie, c'est la manière dont il sonne, perceptible dès le premier morceau, "Jenny", et que l'on retrouve sur pratiquement chacun des douze titres. Si FOREIGN LEGION a toujours été plus ou moins assimilé à la scène OI! / Streetpunk, ayant d'ailleurs à de multiples reprises figuré sur disques et en concert aux côtés de références telles que MAJOR ACCIDENT et autres PARIS VIOLENCE, le groupe nous avait néanmoins habitués jusqu'à présent à un Punk Rock mélodique de très bonne facture, mais somme toute plutôt classique. Ce qui frappe d'emblée ici, c'est un son, un style indéniablement OI!, qui surprendra agréablement tous les amateurs du genre. Des vocaux plus offensifs, un son plus lourd, des mélodies simples mais entraînantes, une rythmique puissante, des chœurs très "working class" : tout, ici, évoque une mouvance musicale qui s'adresse tout autant à un public de skinheads que de punk rockers.

Les fans les plus avertis reconnaîtront pour leur part, dès la seconde plage, une nouvelle version boostée du mémorable "What a place to be", dont la première mouture figurait sur le premier LP "Welcome to Fort Zinderneuf", sorti en 1987. Premier album hélas épuisé depuis très longtemps, et dont la rareté, accentuée par la convoitise des collectionneurs, a fait aujourd'hui un objet fort onéreux... A quand un repressage qui le rendrait de nouveau accessible au commun des mortels, et ce pour un prix d'achat raisonnable ? On attend avec impatience qu'un label prenne enfin cette salutaire initiative. L'appel est lancé !

En conclusion, je ne peux que vous recommander fortement "The Light at the End of the Tunnel" qui, du reste, a d'ores et déjà recueilli des réactions très favorables un peu partout dans le monde. Un accueil enthousiaste tout à fait justifié, pour un album dont le titre suggère qu'il pourrait bien être celui de la consécration. A noter qu'il est disponible en trois versions : un pressage CD, et deux pressages LP vinyl distincts (pressage US vert menthe, et pressage européen vert tacheté de rouge). Une pièce de choix à ajouter sans hésitation à votre collection. Croyez-moi, vous ne le regretterez pas.

Hans

 
 
 
 
TRACKLIST :

1. Jenny
2. What a place to be
3. Regeneration (Council List)
4. My Radio
5. Hey Girl
6. George Best
7. Stalker
8. Market Trader
9. Three Years (The untold story)
10. Miners (The fathers sacrifice)
11. Drunken Heroes
12. Phoenix from the Flame






vendredi 5 septembre 2014

SUPPOSE IT'S WAR - Stimoceiver - 2012 [CHRONIQUE]

 


Coproduction :
Mass Prod/ FFC Productions/8ème Avenue
2012
 
Faisant suite à un excellent premier album éponyme, sorti en 2010 et également chroniqué sur ce blog, "Stimoceiver", disons-le d'emblée, ne fait que confirmer le très grand potentiel de cette formation bretonne d'ores et déjà incontournable qu'est SUPPOSE IT'S WAR. Il semblait a priori difficile de relever le challenge d'une suite discographique qui ne soit  pas juste une simple redite sans grand relief du premier opus. Pourtant, le pari est gagné, et bien gagné.

Dès les premiers assauts du fulgurant "Lullaby for the Butcher", le ton est donné. Si la recette reste fondamentalement la même, celle d'un punkcore métallique surpuissant et sans concessions, le son semble ici encore plus énorme, et les compos encore plus abouties, si tant est qu'on puisse concevoir qu'un degré supplémentaire ait pu être franchi à ces niveaux. Illustrées par les vocaux rageurs de Nico, le guitariste-chanteur, aux intonations qui ne sont pas sans rappeler celles de Wattie (THE EXPLOITED), les déflagrations sonores de SUPPOSE IT'S WAR enchaînent avec brio les variations rythmiques, alternant les passages lourds, aux ambiances orageuses et ténébreuses, avec des envolées survoltées qui, là aussi, évoquent irrésistiblement les plus grandes pointures du Punk Hardcore et du Thrash Metal anglo-saxons et scandinaves. Pour les connaisseurs, je ne puis que citer de nouveau des exemples tels que WOLFPACK, ANTICIMEX, les BROKEN BONES, POISON IDEA, et bien d'autres.

A titre personnel, je tiens tout particulièrement à faire une mention spéciale du superbe instrumental mid-tempo "John Rimbault", petite merveille sur laquelle j'ai littéralement flashé. Ecoutez-le, et sans doute partagerez-vous mon avis...

Il n'y a absolument rien à jeter dans ce second album. Une fois encore, on regrettera juste que son écoute intégrale semble trop courte, car à aucun moment la lassitude ni l'ennui ne se font ressentir. On ne peut qu'espérer et attendre une suite avec avidité. Jetez-vous les yeux fermés sur ce disque. Même si vous le trouvez en écoute gratuite ici où là, même si vous en obtenez des téléchargements ou des copies, cela ne suffit pas. Il fait partie de ces disques que tout fan de Hardcore Punk et de Metal thrashisant qui se respecte se doit d'ajouter à sa discothèque personnelle, en vrai, en dur, concrètement. Car c'est un disque appelé à devenir culte, une référence d'ores et déjà incontournable dans ce style.

SUPPOSE IT'S WAR est un grand groupe. Il est aujourd'hui bien vivant. Ne passez pas à côté, sans quoi vous finirez un jour ou l'autre par le regretter. Soutenez-le. Et si vous êtes responsables d'une salle ou d'une asso organisatrice de concerts, ne vous faites pas prier pour leur offrir des dates. Ce serait là une grave erreur, car vous rateriez ainsi quelque chose de très valable.

Hans
 
 

TRACKLIST
1. Lullaby for the Butcher
2. Nation
3. Devil's Hang Out
4. You're Way Off Track
5. John Rimbault
6. Gruesome and Obscene
7. We are One
8. Blamed
9. Strict Control over You
10. Walk on the Edge
11. Stimoceiver


  Site  officiel : http://www.supposeitswar.com
 
 
 

mardi 2 septembre 2014

Disques vinyles : dites NON à la flambée des prix !

Vous l'aurez sans doute constaté : les prix des disques vinyls neufs tendent à s'envoler,  depuis quelque temps. Il n'est désormais plus rare qu'un malheureux petit format (45trs ou EP) soit vendu 5, 6, 7 euros voire plus... Quant aux LPs (33trs), il faut désormais compter 15, 18, 20, 25 euros, et même au-delà !! Ils sont devenus complètement mabouls ou quoi ??? A ce rythme, un pressage d'origine et collector sera bientôt nettement plus abordable qu'un repressage récent...

Il ne faut pas encourager ces abus manifestes en acceptant sans bronche
r des tarifs aussi exorbitants. C'est une véritable honte. Et cela ne doit pas se banaliser, au point de devenir la "norme". Ne faites pas le jeu de ceux qui se sucrent grassement par le biais de ce juteux business, sous prétexte de repressages plus ou moins "luxueux". S'ils ne vendent pas, ils seront bien forcés, au final, de revoir leurs prix de vente à la baisse, et de revenir à des fourchettes plus raisonnables. C'est mécanique. Et c'est tout con.

Hans








 

dimanche 3 août 2014

SUPPOSE IT'S WAR : Premier album éponyme [CHRONIQUE]

 

 
Coproduction :
Mass Prod/ FFC Productions/8ème Avenue
2010
 
 
Loin de moi l'intention de formuler une quelconque spéculation douteuse d'ordre plus ou moins scatologique, au sujet du nom du groupe. Jeu de mots excellemment choisi, et qui ne peut, d'emblée, qu'attirer l'attention sur une formation hors du commun.
Nous sommes ici en présence d'un groupe Breton (Fougères, Ille-et-Vilaine), qui pratique un Punkcore Metal surpuissant et dévastateur, aux relents thrashisants survitaminés. Si l'on peut superficiellement songer, de prime abord, à leurs défunts compatriotes bretons les MASS MURDERERS, SUPPOSE IT'S WAR s'en distingue cependant par une touche métallique plus prononcée.
 La maîtrise des instruments comme les compos sont absolument remarquables. On songera, pêle-mêle, aux meilleures périodes des BROKEN BONES (albums "F.O.A.D.", "Trader in death"), de POISON IDEA, de DISCHARGE, d'ANTICIMEX, de WOLFPACK à THE EXPLOITED  période "Death before Dishonour"/"The Massacre", voire même parfois à des réminiscences à la BLACK FLAG. Les vocaux, en anglais, sont rageurs et empreints de cette même sensation d'urgence permanente qui émane d'un rythme déchaîné.  C'est sauvage, offensif mais  carré, vraiment puissant, imparable. Et varié, en dépit du caractère linéaire inhérent au style Hardcore Punk. SUPPOSE IT'S WAR nous gratifie ici d'un premier album d'anthologie, qui en fait d'ores et déjà le plus grand groupe du genre ayant jamais émergé de Bretagne, voire même peut-être de tout l'Hexagone. On regrette juste  qu'avec seulement 11 titres, ce premier opus se termine trop vite... Mais pour une fois, la touche "repeat" du lecteur peut servir à quelque chose. Si vous appréciez le Punk hardcoreux old school, le Thrash Metal, voire le Crust, ne passez surtout pas à côté de ce groupe et de ce disque. Il valent véritablement que l'on s'intéresse à eux, et ont la substance de ce qui ne tombera pas dans l'oubli.

Hans

TRACKLIST
1. We won't back down
2. Procession of Death
3. Back to the Other Side
4. Escape
5. The Perfect Lamb
6. Jimmy S.
7. End it all
8. Mass Inferno
9. Kill in Silence
10. Spit
11. This means nothing bonehouse


  Site  officiel :
http://www.supposeitswar.com
 

 




vendredi 25 juillet 2014

WARUM JOE et le cas Sergueï Krikaliov

 Tirée de l'excellent album "Aime le Maudit" (1993), une chanson sur le cas atypique de Sergueï Krikalev (ou Krikaliov), le dernier cosmonaute soviétique, qui a eu la surprise d'apprendre en 1991 la disparition de son pays, l'URSS, une fois redescendu sur Terre ! Le titre du morceau, "Gospodine", signifie "Monsieur", en russe. Ca fait référence au fait qu'on l'appelait auparavant "Tovaritch" ("Camarade"), mais qu'on l'a appelé "Gospodine" ("Monsieur") après son atterrissage... Tout un symbole.

 

Dernière révolution à sept mille lieues à l'heure
Et Soyouz s'en retourne à la pesanteur
Quand s'ouvrit l'écoutille et qu'ils m'agrippèrent
Le doute m'envahit, je n'étais plus sur Terre


 J'attendais sur ma bouche sa virile embrassade
Mais il me tend la main, ce n'est pas mon camarade

 Des mots qu'il prononce, je comprends l'essentiel
Mais le discours qu'il tient n'a plus rien d'officiel
Gospodine Krikalev bienvenue en C.E.I.
Qu'ai-je donc commis pour qu'il me traite ainsi ?

 Soyouz a du rebondir en touchant l'atmosphère
Je me suis sans doute posé hors du système solaire

 Cosmodrome hérissé de drapeaux inconnus
Vladimir Oulianov n'y a pas de statue
Gospodine Krikalev bienvenue en C.E.I.
A combien d'années-lumière se trouvait mon pays ?

Personne pour m'épingler la médaille au revers 
Celle du héros de la patrie des prolétaires

 Un syndrome étrange sévit chez l'habitant
  La cité des étoiles telle un bazar afghan  
Rien ici n'échappe à tous ces mécréants
Jusqu'à mon astronef proposé à l'encan

 Gospodine Krikalev je suis l'hôte pour longtemps
De la Communauté des Etats Indépendants
 
 
 

samedi 14 juin 2014

CHROME Live à Courtrai (Kortrijk), 02 juin 2014 [GIG REPORT]

 
C'est avec grand enthousiasme, mêlé cependant d'incertitude, que je me suis rendu au concert de CHROME à Courtrai (Kortrijk), en Flandre belge, le 2 juin 2014. J'y fus très chaleureusement accueilli par l'ami Aleph Omega, le remarquable et fort sympathique batteur d'Helios Creed depuis plus de 20 ans, et que je tiens à saluer au passage pour sa grande gentillesse. C'est relativement tôt, vers 20H45, que les deux acolytes Helios et Aleph, assistés de leur nouveau line up, entrent en scène sans aucune première partie, dans la petite salle pleine à craquer du Ciné Palace, café-club rock local.
Et d'emblée, c'est du très bon. Sous cette nouvelle incarnation, sans conteste, à mon sens, l'une de ses plus abouties à ce jour, CHROME nous assène, en versions puissantes et énergique, un florilège de ses plus grands hits, et de quelques morceaux du très réussi nouvel album "Feel it like a Scientist". De ce dernier, on retiendra d'ailleurs tout particulièrement l'envoutant et corrosif "Nephilims (Help Me !)", qui met parfaitement en évidence le fait que les nouvelles compos sont du même tonneau et du même niveau que tous leurs grands classiques des années 70 et 80. Parmi ces derniers, on sera particulièrement gâtés par une setlist de qualité, interprétée par une formation de qualité, qui nous fera profiter d'excellentes versions live de "TV as Eyes", "Chromosome Damage", "Armageddon", "Third from the Sun", "In a Dream", "March of the Chrome Police", "Firebomb", "The Need" etc. Je suis surpris par la très grande jeunesse du second guitariste, un pré-adolescent dont la prestation sonore est des plus remarquables. L'enchaînement des hits et l'excellence de la forme, alliant une pesante énergie à l'atmosphère étrange, comme émanant d'une autre dimension, qui caractérise CHROME dans ce que cette légende du rock industriel post-punk de San Francisco a produit de meilleur, font qu'à aucun moment, du moins si l'on est véritablement fan -ce qui est mon cas- , on ne trouve le temps long, et que l'on finit par regretter que le groupe nous quitte  vraiment, non sans avoir fait brillamment honneur à un rappel. Bref, prestation hélas un peu brève, tout étant fini avant 23 heures, mais ô combien mémorable. Je ne regrette pas un seul instant d'avoir vu à l'œuvre , sous sa forme actuelle des plus efficaces, ce groupe mythique toujours bien vivant sous la houlette d'Helios Creed. Il est le seul membre fondateur encore en vie, suite à la disparition en 1995 de Damon Edge, le tout premier fondateur du projet. Je me souviendrai toujours de ce concert remarquable. Qu'ils essaient donc de garder la formation actuelle, elle est vraiment très bonne. A ne surtout pas manquer, si vous en avez un jour l'occasion.

Hans CANY
 
Aleph Omega (CHROME, batterie) et Hans 



jeudi 8 mai 2014

CHROME - Feel it like a Scientist - 2014 [CHRONIQUE]


CHROME
"Feel it like a Scientist"
Preview album
2014
 
Faisant suite à « Ghost Machine », qui avait suscité des sentiments mitigés lors de sa sortie douze ans plus tôt, le nouvel album de CHROME, mythique formation avant-gardiste gravitant aujourd’hui autour de son seul membre fondateur survivant, le grand disjoncté Helios Creed, était attendu au tournant par tous les initiés. Les uns avec grande impatience, les autres avec circonspection. Et ce seront les premiers qui auront eu la meilleure intuition.

En guise d’apéritif, annonciateur  d’un tout nouvel album à venir, Helios nous avait déjà gratifiés en 2013 d’un excellent « Half Machine from the Sun », superbe compil d’enregistrements « oubliés » de CHROME, datés de 1979 et 1980, et qui s’impose d’ores et déjà comme un nouveau grand classique du groupe, digne héritier perdu des albums jadis enregistrés en compagnie du regretté Damon Edge. Après la révélation de ce petit chef d’œuvre, la barre était placée, il est vrai, assez haut. Mais pour la plus grande satisfaction de tous les fans, anciens comme plus récents, « Feel it like a Scientist », dont la sortie européenne est programmée pour le 1er juin 2014, mais disponible en format digital dès mai 2014, réussit haut la main à relever le challenge.

D’entrée de jeu, le premier morceau, j’ai nommé le percutant « Nephilims », plante le décor. Une rythmique puissante et martelée, un son de guitare offensif, des sonorités tout aussi torturées que lancinantes et hypnotiques, vous immergent instantanément dans l’univers étrange et  envoutant qui constitue depuis presque toujours la signature musicale du groupe de San Francisco.  Le groupe hautement psychédélique de  précurseurs post-punks d’un Rock industriel et qui, depuis lors, s’est décliné en de multiples chapelles parfois fort éloignées les unes des autres.

Le reste des morceaux s’enchaîne, de « Prophecy » à « Something in the Cloud », et de « Cyberchondria » à « Nymph Droid », en passant par « Lady Feline », la distortion extrême de « Lipstick », « HimalayanElimination », « Systems within Systems » et autres « The Mind », vous entraînant dans un maelström de son distordus et d’atmosphères irréelles, parfois cauchemardesques et oppressantes, où les êtres humains ne sont pas tolérés, et qui s’inscrivent pleinement comme l’héritage direct des meilleurs passages de « New Age » et autres « Blood on the Moon ». On reconnait bien là CHROME dans ce qu’il a pu engendrer de plus abouti sous ses diverses incarnations, que ce soit sous l’égide d’Helios Creed, de Damon Edge, ou des deux.

Helios Creed est ici - et entre autres - accompagné par le sympathique batteur Aleph Omega, son fidèle acolyte depuis maintenant plus de douze ans, et qui peut donc à ce titre être considéré comme membre permanent et à part entière du groupe. Ajoutons enfin à tout cela le fait que cet excellent opus s’étend sur pas moins de seize titres - la version vinyl sera un double LP- , et l’on pourra de suite constater que le disque s’étend sur une durée nettement plus longue - plus de 60 minutes - que « Ghost Machine », qui n’en comptait que onze, et dont une partie du contenu est considéré par d’aucuns comme du « remplissage »… Pouvant laisser l'auditeur sur sa faim. Ici, tel n'est donc absolument pas le cas.

Bref, ce nouvel album est un vrai petit joyau sur lequel je vous recommande de vous précipiter, si toutefois votre esprit est ouvert au post-punk industriel extra-terrestre et psychédélique, dont l’influence énorme sur les plus grands noms fait de CHROME un véritable monument vivant, unique en son genre. Signalons pour conclure que le groupe entamera dès le 21 mai 2014 sa grande tournée européenne, un évènement exceptionnel qui passera par la France, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, la Grande Bretagne etc. A ne pas manquer.

Hans
 

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TRACKLIST :

1. NEPHILIMS ( Help Me !)
2. PROPHECY Final Master
3. LIPSTICK
4. LADY FELINE
5. SOMETHING IN THE CLOUD
6. SIX
7. UNBREAKABLE FLUORIDE LITHIUM PLASTIC
8. CAPTAIN BOSON
9. BIG BRATS
10. BRADY THE CHICKENBOY
11. SLAVE PLANET INSTITUTION
12. CYBERCHONDRIA
13. HIMALAYANELIMINATION
14. THE MIND
15. SYSTEMS WITHIN SYSTEMS
16. NYMPH DROID

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EUROPEAN TOUR
2014

21.05.14 Germany Munich Strom
22.05.14 Italy Torino Magazzino Sul Po
23.05.14 Italy Bologna Freekout
24.05.14 Italy Milano tba
25.05.14 CH Bern Reitschule
29.05.14 Spain Barcelona Primavera Festival
31.05.14 France Marseille L'Embobineuse
01.06.14 France paris Le Point Ephemere
02.06.14 B - Kortrijk- Cine Palace
03.06.14 germany Frankfurt Das bett
04.06.14 germany Cologne Underground
06.06.14 Austria Ebensee Kino
08.06.14 Germany- Berlin Babylon
09.06.14 Czech Rep,-Prag Lucerna Music Hall
11.06.14 Denmark Copenhagen Loppen
12.06.14 Norway Oslo Bla
14.06.14 FIN Helsinki Äänivalli Fight the night festival
16.06.14 SE Stockholm tba
17.06.14 SE Gothenburg tba
18.06.14 Germany Hamburg Markhalle
19.06.14 Holland Rotterdam Vibes
20.06.14 Holland Amsterdam OCCII
21.06.14 UK London Electrowerz



 



mercredi 30 avril 2014

CHROME : European Tour 2014

21.05.14 Germany Munich Strom
22.05.14 Italy Torino Magazzino Sul Po
23.05.14 Italy Bologna Freekout
24.05.14 Italy Milano tba
25.05.14 CH Bern Reitschule
29.05.14 Spain Barcelona Primavera Festival
31.05.14 France Marsaille L'Embobineuse
01.06.14 France paris Le Point Ephemere
02.06.14 B - Kortrijk- Cine Palace
03.06.14 germany Frankfurt Das bett
04.06.14 germany Cologne Underground
06.06.14 Austria Ebensee Kino
08.06.14 Germany- Berlin Babylon
09.06.14 Czech Rep,-Prag Lucerna Music Hall
11.06.14 Denmark Copenhagen Loppen
12.06.14 Norway Oslo Bla
14.06.14 FIN Helsinki Äänivalli Fight the night festival
16.06.14 SE Stockholm tba
17.06.14 SE Gothenburg tba
18.06.14 Germany Hamburg Markhalle
19.06.14 Holland Rotterdam Vibes
20.06.14 Holland Amsterdam OCCII
21.06.14 UK London Electrowerz
 
 
 


vendredi 4 avril 2014

Born a rocker, die a rocker !

27 ans après, je suis toujours dans le Punk, le Metal, et le Rock en général. Y compris au niveau de la dégaine qui, même si elle s'est quelque peu "assagie" par rapport aux années de ma jeunesse chaotique, en porte toujours les signes ostentatoires, plus ou moins marqués selon les périodes et mes humeurs du jour. Je crois qu'au fond, je ne renoncerai jamais à cette forme de contre-culture, qui est vite devenue partie intégrante de ma personnalité. Beaucoup de gens que je fréquentais jadis, amis, copains ou simples connaissances, ont pour leur part totalement "décroché", et sont passés à tout autre chose. Ca a quelque chose de profondément navrant voire pathétique à mes yeux. J'ai ainsi perdu de vue un grand nombre d'entre eux, et suis aujourd'hui plutôt solitaire, isolé. Est-ce un mal ? Est-ce que j'en souffre ? Non, pas le moins du monde. Je préfère mille fois être seul que de devoir subir la compagnie de gens devenus trop "normaux", "vieux", et qui m'ennuient. Born a rocker, die a rocker.

Hans