dimanche 24 novembre 2019

GEVAUDAN - Viles Contrées [CHRONIQUE]

GEVAUDAN
Viles Contrées

Cassette

Share Your Pain Records
2019


Les 50 (!!) malheureux exemplaires du CD s'étant bien évidemment retrouvés épuisés en un rien de temps, j'ai donc eu l'insigne honneur de compter au nombre des 40 (!!!)  privilégiés recevant la version K7. Seulement le hic, c'est que mon ultime lecteur de ce support antédiluvien a justement eu la brillante idée de rendre l'âme à ce moment-là ! Il faut dire qu'il avait fait son temps le bougre, ayant plus qu'honorablement rempli son office plus de deux décennies durant... Même si je ne m'en servais plus guère depuis un bail. Mais qu'à cela ne tienne, je n'allais tout de même pas lâcher le morceau si facilement, juste à cause des défaillances d'une technologie dépassée. Ni une, ni deux, je me suis aussitôt arrangé pour télécharger l'ensemble des morceaux en MP3. Et c'est ainsi -une fois n'est pas coutume, cas de force majeure oblige- que je me base donc finalement sur ce format virtuel pour en dire quelques mots.


 A ne pas confondre avec le projet Electro-Trance du même nom initié dernièrement par le chanteur de BUNKER 84 (voir ici), le GEVAUDAN dont il est présentement question est quant à lui un one-man band mené par le sieur MT, Vendéen d'origine établi en Bretagne depuis une bonne quinzaine d'années. Toute l'instrumentation et le chant sont donc assurés par lui, assisté simplement d'un logiciel de batterie, et de l'apport ponctuel, sur un titre (Cimetière), d'un orgue joué par son ami Theusz, lequel oeuvre ordinairement dans les registres de l'Indus martial et de la Synthwave. 

Au menu de ce premier mini-album six titres complétés d'une intro et d'une outro, 36 minutes d'un Black Metal  dit "rural" et plutôt DIY (comme on dit), plus ou moins dans la même veine que PESTE NOIRE et autre SALE FREUX, formations représentatives de ce sous-courant. Mais là où les performances de ces deux derniers ne m'ont à vrai dire jamais parlé (désolé pour ceux qui aiment, mais ce n'est franchement pas ma came), GEVAUDAN a ce petit quelque chose en plus, celui qui fait que je supporte l'écoute intégrale de l'opus sans déplaisir rédhibitoire. Et c'est là, je vous prie de le croire, un avantage non négligeable sur les références précitées... A mon sens, en dehors d'un son brut, de paroles en français et peut-être de quelques similitudes de fond,  somme toute purement conceptuelles, cette filiation se limite à peu de choses, tant la forme diffère.