Les HELLBATS sont un groupe français qui, du moins à ses débuts, pratiquait un mix original de Psychobilly, de Punk Rock, et de Hard Rock/Metal, comme une sorte d'improbable et étonnante alchimie entre MOTÖRHEAD, MAD SIN et les MISFITS.
jeudi 28 avril 2016
samedi 23 avril 2016
KILLING JOKE : Into the Unknown... [VIDEO]
Nous plongeons dans l'inconnu...
Freedom so great
To fight for food
Compete for shelter
Who is the top dog ?
Is this the winter of humankind ?
What has become of us ?
What made us blind ?
After disclosure comes
Man takes his rightful place
Amongst the stars
The celestial barge awaits
One by one, we embark
To the sun behind the sun
Cast off, steer straight
Into the unknown
I stride in fury and forgetfulness
Towards a house of hate and death
O how lonely is the earth
As greed and blood and weapons curse
To every man a hope above
To every child a tale of love
Between our lips are cities unbuilt
One law to follow
Do what you will
After disclosure comes
Man takes his rightful place
Amongst the stars
The celestial barge awaits
One by one, we embark
To the sun behind the sun
Cast off, steer straight
Into the unknown...
vendredi 1 avril 2016
KILLING JOKE VIDEOS : "New Cold War" & "I am the Virus"
Without any doubt, two of the best videos
KILLING JOKE ever made so far.
KILLING JOKE ever made so far.
Sans aucun doute, deux des meilleures videos officielles que KILLING JOKE ait jamais faites à ce jour.
NEW COLD WAR
Closing in on the Eastern border
It's a unicentric one world order
With Sino-Russian capitulation
It's an orchestrated end of nations
Food prices soaring
As the sanctions kicked in
And all the hawks cried more
Oil prices falling
And the propaganda talks war
Minerva has decreed a state of attrition, hostilities
New Cold War !
New Cold War !
New Cold War !
In the Arctic wastes under sheets of ice
Mineral resources corporate forces eye
Occupation ensures supply
Colour-coded revolutions sustain the lie
Food prices soaring
As the sanctions kicked in
And all the hawks cried more
Oil prices falling
And the propaganda talks war
Minerva has decreed a state of attrition, hostilities
New Cold War !
New Cold War !
New Cold War !
Breaking in a cold sweat just like the good old days
The drum beat of hostilities has started to play
A perverted thrill reminiscent of the big chill
Hair trigger giving everyone a shiver
Food prices soaring
As the sanctions kicked in
And all the hawks cried more
Oil prices falling
And the propaganda talks war
Minerva has decreed a state of attrition, hostilities
New Cold War !
New Cold War !New Cold War !
BONUS : "EUPHORIA" VIDEO
jeudi 24 mars 2016
WARDANCE IS BACK !
Jawohl, der Kriegtanz ist zurück ! *
En cette fin de mois de Mars 2016 de l'Ere vulgaire, ce webzine reprend le nom de la Danse de la Guerre, marquant ainsi le renouveau officiel de WARDANCE. C'est une aventure ancienne de près de vingt ans, qui se poursuit. Sans même parler de ses prémices sous d'autres noms, sous forme de fanzine papier dès le troisième trimestre de l'an 1987 EV. Reste que, même en ne tenant compte que de la forme portant le nom de WARDANCE, tout a débuté voici deux décennies, à une époque où l'accès à Internet n'était pas encore généralisé, mais où il commençait à s'élargir sensiblement.
WARDANCE est en effet né en 1998, et fut d'abord un fanzine papier, ainsi qu'une VPC de disques doublée d'un site internet/webzine au forum très actif jusqu'en 2010. Un groupe Facebook, que vous pouvez rejoindre à l'URL https://www.facebook.com/groups/wardance2 , incarne la renaissance, dans la continuité, d'un forum réputé pour son éclectisme comme pour son anticonformisme. Il constitue la présence du webzine sur Facebook.
Venez régulièrement consulter le présent blog et la WARDANCE Playlist de Facebook, vous y trouverez à coup sûr du bon son et des lectures instructives.
Hanns Wehrwolf
Webführer de Wardance
* : "Oui, la Danse de la Guerre (Wardance, Kriegtanz) est de retour"
En cette fin de mois de Mars 2016 de l'Ere vulgaire, ce webzine reprend le nom de la Danse de la Guerre, marquant ainsi le renouveau officiel de WARDANCE. C'est une aventure ancienne de près de vingt ans, qui se poursuit. Sans même parler de ses prémices sous d'autres noms, sous forme de fanzine papier dès le troisième trimestre de l'an 1987 EV. Reste que, même en ne tenant compte que de la forme portant le nom de WARDANCE, tout a débuté voici deux décennies, à une époque où l'accès à Internet n'était pas encore généralisé, mais où il commençait à s'élargir sensiblement.
WARDANCE est en effet né en 1998, et fut d'abord un fanzine papier, ainsi qu'une VPC de disques doublée d'un site internet/webzine au forum très actif jusqu'en 2010. Un groupe Facebook, que vous pouvez rejoindre à l'URL https://www.facebook.com/groups/wardance2 , incarne la renaissance, dans la continuité, d'un forum réputé pour son éclectisme comme pour son anticonformisme. Il constitue la présence du webzine sur Facebook.
Venez régulièrement consulter le présent blog et la WARDANCE Playlist de Facebook, vous y trouverez à coup sûr du bon son et des lectures instructives.
Hanns Wehrwolf
Webführer de Wardance
* : "Oui, la Danse de la Guerre (Wardance, Kriegtanz) est de retour"
The atmosphere's strange out on the town
Music for pleasure, it's not music no more
Music to dance to, music to move
This is music to march to
Do a Wardance !
Music for pleasure, it's not music no more
Music to dance to, music to move
This is music to march to
Do a Wardance !
lundi 15 février 2016
UK DECAY : New Hope for the Dead [CHRONIQUE]
Rainbow City Records / UK Decay Records
2013
2013
Je l'avoue, je le confesse. Bien qu'étant un grand fan du vieux UK DECAY depuis ma découverte du groupe en 1988, je n'avais guère été convaincu, début 2013, par le premier trailer annonçant un nouvel album, lequel allait sortir en mai de la même année. Une compilation de courts extraits mal choisis m'avait induit en erreur en me laissant présager, à tort, que la nouvelle cuvée de UK DECAY s'avérerait décevante, et qu'on aurait peine à y reconnaître le vieux groupe culte qu'on avait tant aimé naguère. Fort de cette première impression faussée, j'avais donc boudé, littéralement ignoré l'album depuis sa sortie jusqu'à une date très récente, persuadé qu'il n'était porteur d' aucune bonne surprise. Je craignais qu'au contraire il témoignerait à coup sûr d'un piteux naufrage, lequel allait fatalement engloutir le mythe corps et biens. Il me faut bien l'admettre, à présent : ce fut une lourde erreur de ma part que d'être passé si longuement à côté de ce petit chef d'oeuvre, digne successeur du monumental LP "For Madmen Only" de 1981.
Ce sont exactement trente-deux ans après ce premier album longue durée que "New Hope for the Dead", sa suite très attendue et longtemps restée inespérée, voit donc enfin le jour, sous l'égide d'un groupe reformé et visiblement revigoré. On sent ici bien plus qu'une simple résurrection, au contraire de tant de dinosaures musicaux qui se sont reformés ces dernières années, et qui se contentent de surfer sur une certaine vague nostalgique; l'énergie, la conviction et l'inspiration créatrice en moins. Dans le cas particulier de UK DECAY, il convient davantage de parler de renaissance, puisqu'en fait, c'est bel et bien le groupe que l'on avait gardé en mémoire qui nous revient. Qui plus est au meilleur de sa forme. Mais justement, avant d'entrer dans le vif du sujet, parlons-en un peu, de sa forme.
Les premiers pressages CD et LP (vinyl) de "New Hope for the Dead" nous parviennent en effet présentés dans une pochette gatefold à la texture particulière, qui lui donne à la fois un aspect et un toucher hors du commun. L'effet visuel obtenu, en 3D, reproduit l'éclat d'une peinture à l'huile et/ou vernie, coups de pinceaux et apparence luisante y compris. Cette technique graphique constitue une première mondiale en matière d'artwork pour supports musicaux. On pourra néanmoins déplorer que cet artwork, reproduisant de façon austère et minimaliste - pour ne pas dire sommaire - les lignes des drapeaux états-unien et britannique en noir brillant sur noir mat, soit tout sauf explicite. Reproductions d'oeuvres d'un artiste dénommé Franko B, elles ne laissent apparaitre nulle part le nom du groupe et le titre de l'album, que l'on ne peut découvrir qu'en ouvrant la pochette gatefold... Seul un petit autocollant discoïdal apposé sur le blister de cellophane qui enveloppe les exemplaires neufs annonce laconiquement "UK Decay - New Hope for the Dead". Une façon, sans doute, d'éviter un échec commercial complet par simple manque de visibilité. L'objet en lui-même n'est pas aisément identifiable au premier coup d'oeil, et semble ne s'adresser qu'à une caste restreinte d'initiés. Mais après tout, cela ne résulte-t-il pas d'un choix délibéré de la part de UK DECAY, artistes sombre s'adressant de facto à une sorte d'élite noire ? C'est à voir.
Côté sonore, les inquiets et autres sceptiques qui attendaient le groupe au tournant, et qui à vrai dire redoutaient presque tous le pire, en seront pour leurs frais. Dès le splendide premier morceau qui ouvre l'album, "Shake 'em up", on se retrouve immédiatement téléportés là où UK DECAY nous avait laissés en 1983, comme si cette toute nouvelle composition avait été enregistrée au lendemain de la sortie du live sur cassette audio "A Night For Celebration". Une excellente surprise est que l'on retrouve, outre le son caractéristique du combo historique, la voix du chanteur Abbo, aux accents tragiques et aux tonalités si particulières, qui nous revient absolument inchangée. On retrouve là tous les ingrédients qui ont ensemble contribué à forger l'âme unique de UK DECAY, et qui ont propulsé jadis le quatuor au rang de référence quasi-légendaire du Punk sombre et du Post-Punk à tendance gothique ou Batcave. L'identité musicale du groupe originel est donc pleinement respectée et restituée, pour le plus grand soulagement - ou à la grande surprise - de tous ceux et toutes celles qui n'en attendaient pas tant.
Le morceau suivant, au curieux titre de "Heavy Metal Jews", et dont les paroles déplorent "l'antisémitisme ambiant" - l'ensemble des juifs ne devant pas être tenu collectivement responsable de la politique de l' "Etat d'Israël" - confirme ce brillant retour aux sources musicales, mais en y ajoutant cette fois une pointe de son moderne, assez puissant. Le troisième titre "Next Generation ????" s'aventure quant à lui sur des terres inattendues, lesquelles ne sont pas sans rappeler les expérimentations post-punks du BLACK FLAG de la période des albums "In My Head" et "Loose Nut". Essai fort réussi. Mais le plus surprenant arrive avec le morceau "Killer", dont le texte vise très explicitement l'impérialisme agressif des USA, et dont le son de la musique comme des vocaux reflète une modernité auquel le groupe ne nous avait jamais habitués jusqu'à présent. Si cela peut quelque peu dérouter de prime abord, une ou deux écoutes supplémentaires permettront d'apprécier l'exercice à sa juste valeur. Passé l'effet de surprise, on remarquera qu'en réalité la "patte" de UK DECAY marque bien l'ensemble, tout en s'ajoutant à quelque chose de neuf. C'est d'ailleurs cette chanson, emblématique d'une certaine volonté d'explorer des sonorités à la fois plus dures et plus techniques, qui figure aussi en face A du single tiré de l'album, même si l'on peut regretter ce choix qui n'est pas véritablement représentatif de l'ensemble du disque.
Dans la série des incontournables petits joyaux que recèle "New Hope for the Dead", il serait indécent de ne pas mentionner également des morceaux aussi remarquables que "This City is a Cage" ou "Revolutionary Love Song", qui font tant honneur au UK DECAY originel qu'ils méritent, à l'instar de ceux qui ont été précédemment cités, de figurer dans son anthologie discographique. Le reste du disque se partage entre surprenante expérimentation à la limite entre Blues et Disco ("Woman with a Black Heart"), expérimentation bizarroïde au son froid et synthétique, plus scandée que chantée et dépourvue de rythmique ("Shout"), une sorte de ballade popisante à l'instrumentation minimaliste voire presque acoustique ("All the Faces in History"), et une efficace incursion sur le terrain d'un pop-rock puissant matiné d'une touche post-punk qui fleure bon l'âge d'or du style, répondant au titre sombrement ironique "I feel good".
Il se referme sur le sépulcral "Drink", sorte de requiem quasi-incantatoire sur une orchestration mêlant orgue d'église et complaintes de violon mélancolique. Une prière funèbre qui vient superbement clore un nouvel opus dont on regrette déjà qu'il soit si court, après plus de trente ans d'attente...
On l'aura donc compris, à la lecture des quelques lignes descriptives qui précèdent : si, en matière de musique, les bonnes surprises se font hélas désespérément rares aujourd'hui, surtout de la part de gloires du passé dont le retour s'avère souvent au mieux honorable et au pire très décevant, le retour de UK DECAY s'inscrit indéniablement, avec "New Hope for the Dead", au nombre plus restreint encore des divines surprises. Pour des raisons d'ordre affectif tout autant que par pure objectivité, il sera bien évidemment difficile de déloger le légendaire "For Madmen Only" de la plus haute marche du podium, qu'il semble devoir occuper pour l'éternité. Néanmoins, il ne semble pas exagéré d'avancer que "New Hope for the Dead" peut se classer à peine une ou deux marches en dessous... Autant dire qu'il s'agit véritablement d'un bon, d'un très bon, et même d'un excellent disque, de ceux qui ont l'étonnante faculté de faire remonter le temps sans être en décalage ni même en rupture totale avec les sons actuels.
Avec sept à huit titres sur onze qui soutiennent aisément la comparaison avec les grands classiques du groupe, et dont cinq ou six sont seraient carrément dignes de figurer sur une compilation d'anthologie de type "best of", "New Hope for the Dead" nous démontre avec éclat qu'il est encore possible aujourd'hui, pour notre plus grand bonheur, d'avoir droit à du grand UK DECAY totalement nouveau et inédit. Saluons comme il se doit le retour triomphal de ces grands anciens qui firent jadis leurs premières armes aux côtés des BAUHAUS, PLAY DEAD, KILLING JOKE, JOY DIVISION, 1919, THE WALL et autres SOUTHERN DEATH CULT, et qui sont depuis toujours restés d'incontournables légendes. Le tout premier groupe, à en croire le chanteur Abbo, à avoir employé le terme de "gothique" pour définir sa musique, dans le cadre d'une interview à l'aube des années 80.
Si vous appréciez la "grande époque" du groupe, sachez donc que vous pouvez vous jeter sans appréhension aucune, les yeux fermés, sur cette somptueuse petite merveille malencontreusement passée inaperçue sous nos cieux. Foi de blogueur, de fanzineux et de chroniqueur ayant acquis un semblant d'expérience au fil des années, je puis vous garantir que vous ne le regretterez pas.
Hans
Ce sont exactement trente-deux ans après ce premier album longue durée que "New Hope for the Dead", sa suite très attendue et longtemps restée inespérée, voit donc enfin le jour, sous l'égide d'un groupe reformé et visiblement revigoré. On sent ici bien plus qu'une simple résurrection, au contraire de tant de dinosaures musicaux qui se sont reformés ces dernières années, et qui se contentent de surfer sur une certaine vague nostalgique; l'énergie, la conviction et l'inspiration créatrice en moins. Dans le cas particulier de UK DECAY, il convient davantage de parler de renaissance, puisqu'en fait, c'est bel et bien le groupe que l'on avait gardé en mémoire qui nous revient. Qui plus est au meilleur de sa forme. Mais justement, avant d'entrer dans le vif du sujet, parlons-en un peu, de sa forme.
Les premiers pressages CD et LP (vinyl) de "New Hope for the Dead" nous parviennent en effet présentés dans une pochette gatefold à la texture particulière, qui lui donne à la fois un aspect et un toucher hors du commun. L'effet visuel obtenu, en 3D, reproduit l'éclat d'une peinture à l'huile et/ou vernie, coups de pinceaux et apparence luisante y compris. Cette technique graphique constitue une première mondiale en matière d'artwork pour supports musicaux. On pourra néanmoins déplorer que cet artwork, reproduisant de façon austère et minimaliste - pour ne pas dire sommaire - les lignes des drapeaux états-unien et britannique en noir brillant sur noir mat, soit tout sauf explicite. Reproductions d'oeuvres d'un artiste dénommé Franko B, elles ne laissent apparaitre nulle part le nom du groupe et le titre de l'album, que l'on ne peut découvrir qu'en ouvrant la pochette gatefold... Seul un petit autocollant discoïdal apposé sur le blister de cellophane qui enveloppe les exemplaires neufs annonce laconiquement "UK Decay - New Hope for the Dead". Une façon, sans doute, d'éviter un échec commercial complet par simple manque de visibilité. L'objet en lui-même n'est pas aisément identifiable au premier coup d'oeil, et semble ne s'adresser qu'à une caste restreinte d'initiés. Mais après tout, cela ne résulte-t-il pas d'un choix délibéré de la part de UK DECAY, artistes sombre s'adressant de facto à une sorte d'élite noire ? C'est à voir.
Côté sonore, les inquiets et autres sceptiques qui attendaient le groupe au tournant, et qui à vrai dire redoutaient presque tous le pire, en seront pour leurs frais. Dès le splendide premier morceau qui ouvre l'album, "Shake 'em up", on se retrouve immédiatement téléportés là où UK DECAY nous avait laissés en 1983, comme si cette toute nouvelle composition avait été enregistrée au lendemain de la sortie du live sur cassette audio "A Night For Celebration". Une excellente surprise est que l'on retrouve, outre le son caractéristique du combo historique, la voix du chanteur Abbo, aux accents tragiques et aux tonalités si particulières, qui nous revient absolument inchangée. On retrouve là tous les ingrédients qui ont ensemble contribué à forger l'âme unique de UK DECAY, et qui ont propulsé jadis le quatuor au rang de référence quasi-légendaire du Punk sombre et du Post-Punk à tendance gothique ou Batcave. L'identité musicale du groupe originel est donc pleinement respectée et restituée, pour le plus grand soulagement - ou à la grande surprise - de tous ceux et toutes celles qui n'en attendaient pas tant.
Le morceau suivant, au curieux titre de "Heavy Metal Jews", et dont les paroles déplorent "l'antisémitisme ambiant" - l'ensemble des juifs ne devant pas être tenu collectivement responsable de la politique de l' "Etat d'Israël" - confirme ce brillant retour aux sources musicales, mais en y ajoutant cette fois une pointe de son moderne, assez puissant. Le troisième titre "Next Generation ????" s'aventure quant à lui sur des terres inattendues, lesquelles ne sont pas sans rappeler les expérimentations post-punks du BLACK FLAG de la période des albums "In My Head" et "Loose Nut". Essai fort réussi. Mais le plus surprenant arrive avec le morceau "Killer", dont le texte vise très explicitement l'impérialisme agressif des USA, et dont le son de la musique comme des vocaux reflète une modernité auquel le groupe ne nous avait jamais habitués jusqu'à présent. Si cela peut quelque peu dérouter de prime abord, une ou deux écoutes supplémentaires permettront d'apprécier l'exercice à sa juste valeur. Passé l'effet de surprise, on remarquera qu'en réalité la "patte" de UK DECAY marque bien l'ensemble, tout en s'ajoutant à quelque chose de neuf. C'est d'ailleurs cette chanson, emblématique d'une certaine volonté d'explorer des sonorités à la fois plus dures et plus techniques, qui figure aussi en face A du single tiré de l'album, même si l'on peut regretter ce choix qui n'est pas véritablement représentatif de l'ensemble du disque.
Dans la série des incontournables petits joyaux que recèle "New Hope for the Dead", il serait indécent de ne pas mentionner également des morceaux aussi remarquables que "This City is a Cage" ou "Revolutionary Love Song", qui font tant honneur au UK DECAY originel qu'ils méritent, à l'instar de ceux qui ont été précédemment cités, de figurer dans son anthologie discographique. Le reste du disque se partage entre surprenante expérimentation à la limite entre Blues et Disco ("Woman with a Black Heart"), expérimentation bizarroïde au son froid et synthétique, plus scandée que chantée et dépourvue de rythmique ("Shout"), une sorte de ballade popisante à l'instrumentation minimaliste voire presque acoustique ("All the Faces in History"), et une efficace incursion sur le terrain d'un pop-rock puissant matiné d'une touche post-punk qui fleure bon l'âge d'or du style, répondant au titre sombrement ironique "I feel good".
Il se referme sur le sépulcral "Drink", sorte de requiem quasi-incantatoire sur une orchestration mêlant orgue d'église et complaintes de violon mélancolique. Une prière funèbre qui vient superbement clore un nouvel opus dont on regrette déjà qu'il soit si court, après plus de trente ans d'attente...
On l'aura donc compris, à la lecture des quelques lignes descriptives qui précèdent : si, en matière de musique, les bonnes surprises se font hélas désespérément rares aujourd'hui, surtout de la part de gloires du passé dont le retour s'avère souvent au mieux honorable et au pire très décevant, le retour de UK DECAY s'inscrit indéniablement, avec "New Hope for the Dead", au nombre plus restreint encore des divines surprises. Pour des raisons d'ordre affectif tout autant que par pure objectivité, il sera bien évidemment difficile de déloger le légendaire "For Madmen Only" de la plus haute marche du podium, qu'il semble devoir occuper pour l'éternité. Néanmoins, il ne semble pas exagéré d'avancer que "New Hope for the Dead" peut se classer à peine une ou deux marches en dessous... Autant dire qu'il s'agit véritablement d'un bon, d'un très bon, et même d'un excellent disque, de ceux qui ont l'étonnante faculté de faire remonter le temps sans être en décalage ni même en rupture totale avec les sons actuels.
Avec sept à huit titres sur onze qui soutiennent aisément la comparaison avec les grands classiques du groupe, et dont cinq ou six sont seraient carrément dignes de figurer sur une compilation d'anthologie de type "best of", "New Hope for the Dead" nous démontre avec éclat qu'il est encore possible aujourd'hui, pour notre plus grand bonheur, d'avoir droit à du grand UK DECAY totalement nouveau et inédit. Saluons comme il se doit le retour triomphal de ces grands anciens qui firent jadis leurs premières armes aux côtés des BAUHAUS, PLAY DEAD, KILLING JOKE, JOY DIVISION, 1919, THE WALL et autres SOUTHERN DEATH CULT, et qui sont depuis toujours restés d'incontournables légendes. Le tout premier groupe, à en croire le chanteur Abbo, à avoir employé le terme de "gothique" pour définir sa musique, dans le cadre d'une interview à l'aube des années 80.
Si vous appréciez la "grande époque" du groupe, sachez donc que vous pouvez vous jeter sans appréhension aucune, les yeux fermés, sur cette somptueuse petite merveille malencontreusement passée inaperçue sous nos cieux. Foi de blogueur, de fanzineux et de chroniqueur ayant acquis un semblant d'expérience au fil des années, je puis vous garantir que vous ne le regretterez pas.
Hans
TRACKLIST :
1. Shake 'Em Up
2. Heavy Metal Jews
3. Next Generation ????
4. Killer
5. This City Is A Cage
6. Woman With A Black Heart
7. Revolutionary Love Song
8. Shout
9. All The Faces In History
10. I Feel Good
11. Drink
UK DECAY : Shake 'em up
UK DECAY : This City is a Cage
UK DECAY : Revolutionary Love Song
UK DECAY : Killer
dimanche 14 février 2016
Le KALI YUGA de KILLING JOKE [VIDEOS]
KILLING JOKE a créé deux morceaux bien distincts faisant référence à une même notion métaphysique.
Le second est une chanson classique qui porte le titre de "Kali Yuga", en deux mots, et provient de l'EP "In Excelsis", dorti en 2010 E.V. :
Un nombre non négligeable d'auditeurs ignore la nature exacte de ce concept cosmogonique, avec lequel ne sont familiarisés que celles et ceux qui savent ce qu'est la doctrine cyclique des quatre âges du monde, fondamentale non seulement dans les traditions védique et hindoue, mais également dans d'autres branches de la famille civilisationnelle indo-européenne, notamment chez les Grecs anciens, avec les âges d'or, d'argent, de bronze, et de fer (ou d'airain). Ces dernières dénominations sont d'ailleurs aussi employées dans la cosmogonie hindoue, ce qui témoigne d'une évidente filiation aux racines très profondes. On retrouve des conceptions cycliques analogues en Perse antique, au Tibet (cinq âges pour la tradition tibétaine). Les cosmogonies et calendriers maya et aztèque sont eux aussi à dimension cyclique, et on retrouve également des notions analogue chez ces peuples précolombiens.
Mais cet âge aux connotations sinistres, qu'est-il au juste ?
Le Kali Yuga, selon le Mahābhārata ( महाभारत ), a débuté en 3102 avant lère chrétienne, et lorsqu'il s'achèvera, quelque chose ou quelqu'un que les textes védiques et hindous personnifient en Kalkî ( कल्कि ), dernier avatar de Vishnu, viendra anéantir les puissances négatives. La fin du Kali Yuga conduira au Pralaya, la dissolution, et marquera le commencement d'un nouveau Mahayuga, grand cycle constitué lui aussi de quatre ères cycliques.
N'oublions pas que Jaz Coleman est de mère indienne, issue de la caste (varna) des Brahmanes.
Hanns Wehrwolf
samedi 13 février 2016
UK DECAY : Dresden [VIDEO]
13 février 1945 - 13 février 2016 : souvenons-nous...
En ce funeste 71ème anniversaire, voici la chanson que UK DECAY avait consacrée en 1982 à un crime de guerre allié emblématique, celui de DRESDE.
En ce funeste 71ème anniversaire, voici la chanson que UK DECAY avait consacrée en 1982 à un crime de guerre allié emblématique, celui de DRESDE.
Paroles/Lyrics :
Dresden baby
Where's the lesson to learn ?
No source or reference
All your evidence burnt
Ashes the cinders they fall
But no midnight deadlines
For your ball
Because you're waiting
Oh, still waiting
No witness left
The walls now deaf
No witness left
To testify
Testify
Who'll testify ?
Against your war crimes
And they're waiting
Oh, still waiting
Feeling for the cause
Hands raised please
The lemmings fall
To take the call
To sleep with ease
Stranger in danger
Calls aid to his side
He calls for a good Samaritan
A protection of pride
The war, the spoils
From cold turns to boil
And we're waiting
Oh still waiting.
The epitaph
The charred terrain
The board wiped clean
To try and start,
They'll start again
Playing your war games
And we're waiting
Oh still waiting
They're feeling
For the cause
Hands raised please
The lemmings fall
To take the call
So sleep with ease
1980 Germany
1980 Germany
Time moves on
Predictions proved
Wrong - again
1980 Germany
And I'm still waiting...
MORDOR (Swi) : Interview 1995 [En français]
Mystérieuse formation d'une longévité qui n'a d'égale que sa confidentialité, MORDOR est un combo helvétique de Funeral Doom, fondé en 1990 EV sur les ruines du groupe de Black Metal ARÖG.
MORDOR compte parmi les plus obscurs et les plus hermétiques groupes du genre, lequel peut être sommairement défini comme combinant les aspects sonores du Doom/Death Metal extrême, lent et extrêmement lourd, et de l'Industriel martial et symphonique à la LAIBACH, le tout enveloppé dans une atmosphère ténébreuse oppressante, sépulcrale et grandiose. La musique n'étant envisagée par MORDOR que comme le support d'un concept mystico-métaphysique beaucoup plus approfondi que chez la plupart des autres formations de Funeral Doom, l'interview qui suit, à défaut de paraître accessible à tout le monde, favorisera un meilleur aperçu de leurs conceptions chez les lecteurs avertis, pour ne pas dire "initiés". Les connaisseurs pourront notamment y relever d'insistantes références aux oeuvres de l'Italien Julius Evola et du Français René Guénon, même s'il y est aussi fait allusion aux Templiers, à la comtesse Bathory, aux mythologies, ainsi bien sûr qu'à
l'oeuvre de J.R.R. Tolkien. Aventurons-nous donc plus avant dans ce Mordor...
MORDOR compte parmi les plus obscurs et les plus hermétiques groupes du genre, lequel peut être sommairement défini comme combinant les aspects sonores du Doom/Death Metal extrême, lent et extrêmement lourd, et de l'Industriel martial et symphonique à la LAIBACH, le tout enveloppé dans une atmosphère ténébreuse oppressante, sépulcrale et grandiose. La musique n'étant envisagée par MORDOR que comme le support d'un concept mystico-métaphysique beaucoup plus approfondi que chez la plupart des autres formations de Funeral Doom, l'interview qui suit, à défaut de paraître accessible à tout le monde, favorisera un meilleur aperçu de leurs conceptions chez les lecteurs avertis, pour ne pas dire "initiés". Les connaisseurs pourront notamment y relever d'insistantes références aux oeuvres de l'Italien Julius Evola et du Français René Guénon, même s'il y est aussi fait allusion aux Templiers, à la comtesse Bathory, aux mythologies, ainsi bien sûr qu'à
l'oeuvre de J.R.R. Tolkien. Aventurons-nous donc plus avant dans ce Mordor...
Entretien avec Scorh Anyroth
Propos recueillis par Hanns Wehrwolf
pour le fanzine Requiem gothique
Propos recueillis par Hanns Wehrwolf
pour le fanzine Requiem gothique
en décembre 1995 E.V.
(Era Vulgaris)
(Era Vulgaris)
Scorh Anyroth : Nos racines musicales proviennent effectivement en grande partie de ce qui a été appelé Black Metal, un dérivé extrémiste du Metal dont l'image, à défaut d'une doctrine, était au moins aussi importante que la musique elle-même. Si la base de cette musique était une version plus "sale" du Metal, très vite certains groupes plus expérimentaux comme CELTIC FROST ont commencé à y incorporer des instrume,ts issus de la musique classique. La découverte de groupes comme LAIBACH et FOETUS, précédés des SWANS et de GODFLESH, n'a fait que confirmer qu'il était possible de créer une synthèse entre le Metal et d'autres genres afin d'arriver à un style réellement sombre, à même d'exprimer la complexité des éléments que nous voulions évoquer par la musique. Si nous devions définir notre style, nous estimerions que le mot "DARK" serait le plus approprié. Mais il nous semble impropre de parler d' "évolution", idée moderne trop souvent rattachée au "progrès", alors que chacune de nos réalisation est un moyen différent d'essayer de cerner le principe ultime de toute chose. Sur le plan de la forme, s'il peut sembler y avoir "progression" (structures plus complexes, meilleure production etc), le fond, lui, est toujours le même : utiliser la musique pour atteindre l'inconditionné, en évoquant différents chemins pouvant y mener.
H : Le Mordor, c'est une sorte d' enfer sur lequel règne le maléfique Sauron, dans la mythologie de Tolkien. Pourquoi ce choix pour le nom du groupe ? Et peux-tu nous en dire plus sur les plans de sa signification et de sa symbolique ?
S : Même si son oeuvre est sans doute un classique de l' Heroic Fantasy, il ne faut pas oublier que Tolkien était un grand spécialiste du folklore anglo-saxon, lui-même étant de souche nordique. de notre côté, si nous avons choisi le nom "Mordor" provenant de la trilogie "Le Seigneur des Anneaux", c'est que sa signification (le pays des ténèbres) a deux aspects importants : les Ténèbrent, qui symbolisent parfaitement le Principe Originel, le non-manifesté, au-delà de la multiplicité et de l'être, dont toute chose dépend mais dont lui-même ne dépend de rien, et enfin l'idée d'un pays, , d'un Etat spirituel diamétralement opposé à ceux modernes, qui au lieu d'être un appel vers l'inconditionné ne sont plus que des gestionnaires de numéros. Dans cette optique, Sauron symbolise le monarque universel qui doit reconquérir son royaume afin d'ériger un nouvel ordre... et sa tour l'axe du monde, axis mundi. Quant aux anneaux, ils peuvent évoquer les différents niveaux qu'il est nécessaire de franchir avant de parvenir à l'absolu. Evidemment, cette interprétation nous est personnelle, et n'a pas grand-chose à voir directement avec l'histoire contée dans le "Seigneur des Anneaux". Mais il n'en reste pas moins que cette trilogie est une quête initiatique.
S: Que ce soit le Baphomet, l'Androgyne, le Rebis des hermétistes, ou l'Ardhanârisvara hindou, il est un des symboles les plus essentiels qui soient, celui de la non-dualité, de la réunion des principes mâle et femelle, de la Conscience et de la Puissance, de l'Esprit et de l'Energie, du sujet et de l'objet. il représente tout entier ce qu'est la voie, et ce à quoi devrait au moins aspirer, à défaut de le réaliser, tout homme qui serait véritablement "normal". Les Templiers sont d'autre part pour nous un modèle en ce qui concerne l'organisation d'une société régulière, où tous ses différents aspects, qu'ils soient artistiques, économiques ou autres, sont soumis au spirituel. En tant qu' Ordre de moines guerriers, ils représentaient l'union originelle entre autorité spirituelle et pouvoir temporel, contemplation et action. ce qui ne les empêchait pas d'avoir un système économique plus efficace que celui moderne... simplement il y avait une juste hiérarchie entre les différents domaines de l'activité humaine. notons d'autre part que l'intervention du roi Philippe le Bel devait précipiter la fin de la monarchie, et préparer la révolution bourgeoise, donc l'avènement des sociétés modernes matérialistes. Mais les Templiers resteront l'exemple de ce que le christianisme a pu avoir de meilleur, en ayant été rectifié par des contacts avec l'islam ésotérique, ainsi que par l'intégration d'éléments "païens".
S : Erzsébet Bathory nous a effectivement fascinés par son histoire, sa quête d'une éternelle beauté, sa noblesse, ainsi que par son dégoût de l'existence ordinaire. Mais elle est surtout un symbole extrêmement fort, celui de la féminité abyssale et destructrice. Parmi les deux archétypes fondamentaux de la femme, l'homme ordinaire ainsi que la femme ordinaire privilégient celui de la Mère, de Déméter, dont la fonction essentielle est l'enfantement.Mais il existe également celui de l'Amante, d'Aphrodite, que malgré les apparences peu d'hommes et de femmes réalisent sous sa vraie forme, (même inconscient, le besoin d'enfanter se retrouve chez la plupart des femmes aux moeurs dites "légères"; si pour les hommes l'enfantement ne les concerne guère, , ils en restent généralement au niveau strictement physique, sans cerner la dimension "subtile"), parce qu'il implique quelque chose de "magique", d' "énergétique". Sous son aspect extrême, cet archétype devient Perséphone, Durgâ, le féminin se complaisant dans le sang et la mort, la destruction. Il s'agit là de la substance antérieure à toute forme , de la violence de la Nature dans son élémentalité, , que la plupart des hommes craignent secrètement. La pulsion du désir, de l'amour, est aussi celle de la mort...
Erzsébet Bathory, elle, contrairement à la plupart des femmes qui ignorent tout des potentialités que leur offre la Nature, n'a pas craint de suivre cette voie lunaire, même si elle a du en payer le prix. dans le cadre du chemin que nous parcourons, , axé principalement sur la Main Gauche, elle représente un équivalent de Kâlî. De plus, son côté nettement aristocratique, même dans un Moyen-Âge déjà décadent, est loin de nous déplaire, bien au contraire...Enfin, si les vampires existent à leur façon réellement, , émanations du monde subtil, le mythe du vampirisme sous sa forme courante est pour nous une représentation qui nous touche beaucoup : l'accès à l'immortalité, même s'il faut la comprendre dans un sens non physique, le couple prédateur/proie, l'absorption du sang, tout cela peut être pour le moins significatif.
S : N'appréciant guère l'ambiance usuelle des concerts, qui conviennent bien aux sociétés de masse de notre époque, nous n'en donnons pas. Il y eut une exception cette année, où dans le cadre de notre collaboration avec Incense, nous avons joué à Limoges avec TROM et PROTON BURST dans les souterrains d'une galerie d'art, avec des installation d'art contemporain incluant ossement, charniers etc. Nous ne cherchons pas particulièrement à susciter des émotions au sein du public, ni à nous extérioriser en montant sur une scène. notre but n'est ni individualiste ni collectif, mais impersonnel. jouer en ce lieu, c'était rendre hommage à la Puissance du Temps Transcendant, donc en apparence délibérémlent sectaire, mais en vérité ouvert sur l'absolu, que très peu de personnes peuvent appréhender, ne serait-ce qu'intellectuellement. . Alors tant mieux si certains, après notre passage, ont pu saisir quelque chose du silence; le reste n'a en fait guère d'importance.
S : Nous avons un certain nombre de contacts avec des groupe Black Metal ou autres, mais le seul que nous recontrons de temps en temps, c'est TROM, et en général plus pour parler de ce qu'il y a derrière la musique que pour elle-même.
sur un autre plan, nous entretenons une amitié avec les gens d' Incense (et donc avec ASHES TO ASHES), basée non seulement sur des points de vue convergents sur la situation de notre époque aionsi que sur la contrepartie nécessaire, mais également sur la nécessité d'un cheminement. certaines situations, liées à des états de fatigue intense, ont permis déjà d'éprouver que la vraie connaissance n'est pas seulement théorique, mais essentiellement réalisation.
S : Il faut bien comprendre que la musique n'est qu'un des domaines liés à MORDOR, même si certains peuvent trouver cela prétentieux. MORDOR est avant tout une vision globale du monde dépendant directement de la sphère spirituelle, et régissant tous les autres domaines devant lui être naturellement subordonnés, qu'ils soient artistiques, politiques, sociaux ou autres. Il n'y a donc pas de séparation entre ces centres d'intérêt et MORDOR, la musique constituant un excellent moyen de relater ce qui la dépasse. Pour le reste, en ce qui concerne le domaine des contingences de ce monde propre aux individualités formant MORDOR, , il n'est pas intéressant de les mentionner ici. seule la doctrine est importante, non les personnes et leurs avatars quotidiens qui la diffusent.
H : Projetez-vous la réalisation d'un album CD ?
S : A ce jour, notre premier CD est déjà sorti, et consiste en la réédition de notre première démo "Odes", sortie en 1990.Cette réalisation inclut la face B de la cassette "Csejthe / Odes" + le morceau de 25 minutes qui n'avait pu y trouver place.
"csejthe", additionné de deux morceaux, devrait être disponible très prochainement en CD. il y aura également un troisième CD de transition pour la fin 1995 ou le début 1996, mais rien n'est encore défini précisément.
H : Comptez-vous élargir votre distribution en France ?
S : Nous ne fonctionnons guère sur le principe de la recherche du succès à tout prix, et n'essayons pas de bâtir une stratégie en ce sens, ce qui peut expliquer notre statut de groupe culte à défaut d'être très connu. notre but premier et inaltérable est de vouloir nous relier à ce qui est plus qu'humain. Maintenant si, par hasard, notre musique peut atteindre une certaine ampleur quantitative, , nous ne le renierons pas, car c'est un moyen à défaut de diffuser nos idées de rappeler que depuis la fin du Moyen-Âge, les civilisations occidentales (et malheureusement une partie de celles orientales) se sont enlisées dans le matérialisme, et que des systèmes absurdes érigés en absolu sont présentés comme la vérité.
H : quels sont vos goûts ert influences littéraires, musicaux et artistiques ?
S : Pour ce qui est des livres, il ne s'agit pas ici de "littérature". Disons que l'oeuvre de Julius Evola et de René Guénon nous a donné en quelque sorte une seconde naissance sans laquelle la vie n'est rien, celle de l'esprit. elle nous a permis de nous retrouver dans le fonctionnement de spiritualités mal comprises et des déviations propres à notre époque, avec les sociétés dites "démocratiques" se disant "laïques", ce qui ne signifie rien d'autre qu' "ignorantes", ainsi que l'aspect subversif de la science, philosophie, psychanalyse, qui ne sont que des connaissances i,complètes. La Weltanschauung mordorienne est très imprégnée de ces auteurs, mais aussi d'autres comme Mircéa Eliade, Alain Daniélou, Platon, Plotin ainsi que différents ouvrages traditionnels etc jouent une influence non négligeable. Pour ce qui est de la littérature, en excluant Gustav Meyrink et certains auteurs du domaine fantastique (HP Lovecraft, Robert E Howard, Bram Stoker qui fit partie de la Golden Dawn etc), nous n'avons guère le temps de nous y intéresser, l'ésotérisme étant bien plus important.
Sur le plan musical, à part le Black/Death/Doom Metal, l'Industriel, le Gothique, l'Electronique façon WHITEHOUSE, certaines formes ethniques, nous apprécions beaucoup la musique classique, spécialement Stravinsky, Rachmaninov, Prokoviev, ainsi que le classique contemporain. Les arts anciens, spécialement tantriques, nous attirent également ainsi que Bosch et, pour notre époque, Giger. certaines formes de l'art contemporain méritent aussi une attention, même s'il est évident qu'à notre époque, , l'art lui-même n'a plus de lien avec le supra-personnel.
S : Il serait trop long de développer en détails ici une véritable analyse de l'histoire de l'humanité, même moderne. Pour ceux intéressés, la meilleure solution consiste à consulter les ouvrages suivants : Révolte contre le monde moderne de Julius Evola, La crise du monde moderne ainsi que Le règne de la quantité et autres signes des temps de René Guénon. Sur un plan plus profane, un philosophe comme Nietzsche a su voir lui aussi la venue du "dernier homme".
S'il fallait esquisser un résumé de l'action qui a permis le triomphe de nos sociétés actuelles, il faut d'abord rappeler que la conception moderne du temps avec un déroulement linéaire ne peut être compatible avec la doctrine des cycles qui donne au temps une qualité. A des époques différentes correspondent des niveaux différents, avec un degré plus ou moins grand de "solidification", c'est-à-dire d'éloignement du Principe. L'Âge de Fer auquel nous appartenons est loin de constituer ce "sommet" que quelques esprits pétris d'illusions continuent de voir dans les civilisations à caractère technologique. Bien au contraire, à la place de ce "progrès" dont on nous rebattait tant les oreilles, il est nécessaire de faire intervenir la notion de décadence., l'homme n'étant plus capable de voir que le monde des sens. Historiquement, le Moyen-Âge constitue un arrêt dans le processus d'involution générale en Occident, qui n'échappera malheureusement pas à la soi-disant "renaissance", à l'humanisme et aux tendances libérales qui, en voulant privilégier la "liberté"puis la Raison, allait définitivement couper l'homme de ses véritables racines. La Révolution bourgeoise de 1789 allait préparer le triomphe du matérialisme, , et avec l'industrialisation donner naissance aux sociétés actuelles, ayant pour caractéristique la dictature de l'économie, le triomphe de la masse, sans parler de la dégradation quasi-générale de tous les domaines de l'activité humaine. Individualisme et collectivisme sont en fin de compte étroitement liés. Mais l'impersonnel est désormais quelque chose de trop élevé pour que l'être humain puisse même y aspirer. Alors que la seule justification au fait de vivre est de chercher l'accomplissement, la réalisation de sa véritable nature suprapersonnelle, la majorité des "bovidés" peuplant les cités ne pensent plus qu'à se distraire, à avoir le ventre plein et à s'oublier de multiples manières. dans cet environnement délétère, les rares gens ayant conscience de l'absurdité sans nom dans laquelle vivent la majorité de leurs contemporains sont pris pour des marginaux, alors même que la majorité de ceux qui se veulent "rebelles" témoignent qu'ils sont foncièrement issus du même moule que ceux contre lesquels ils luttent. A ceci, il ne reste qu'une solution, la fin du cycle. Que ce soit par la guerre, la maladie, la misère ou par intervention surnaturelle, il est temps que le ménage soit fait. . Que l'homme se décide s'il veut être du monde de la nature, des animaux ou celui de l'esprit, des dieux, ou plus simplement qu'une juste hiérarchie unisse ces deux sphères.
S : Les projets ne manqueraient pas : nous aimerions beaucoup sortir un livret résumant les conceptions dont nous nous inspirons, afin de compléter l'aspect musical. Mais ceci demanderait trop de temp pour que nous puissions le réaliser à court terme.
Sinon, il nous semble évident que le monde actuel se précipite joyeusement vers l'abîme, insouciant et toujours en quête de "prospérité, de bien-être matériel, de nouvelles façons de s'amuser. L'instruction obligatoire et les médias ont réussi le plus grand lavage de cerveaux que même les régimes totalitaires n'ont pu réaliser, car chez eux il était plus ou moins avoué. Ainsi de nos jours, parler seulement d'une société entière tournée vers le spirituel amènera inévitablement les mots "anachronique", "insensé", "dépassé". Mais c'est oublier que certaines choses sont intemporelles : le Principe n'a pas besoin de l'humain pour se manifester, alors que l'humain, lui, peut ignorer sa vraie nature, continuer à s'agiter et mener sa misérable vie. Les cimetières sont pleins de gens indispensables...
DISCOGRAPHIE
. "Odes" Demo / CD (1990)
. "Csejthe" Demo / CD (1992)
. "Les Armées de Sauron" Picture disc vinyl 7" (1994
. "Odes" Demo / CD (1990)
. "Csejthe" Demo / CD (1992)
. "Les Armées de Sauron" Picture disc vinyl 7" (1994
VIDEOS
MORDOR sur FACEBOOK :
jeudi 7 janvier 2016
SKREWDRIVER 1977-1979 : Un joyau du Punk Rock à (re)découvrir
N'en déplaise aux flics de la pensée de tous poils, SKREWDRIVER s'est révélé jadis, à l'aube de sa création, l'un des meilleurs et des plus remarquables groupes Punk Rock de la première vague.
Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter -et de réécouter sans modération- les treize titres de leur mythique premier album "All Skrewed Up", sorti en 1977 sur Chiswick Rds, label britannique lui-même devenu légendaire pour avoir eu le bon goût d'éditer sur vinyl, entre 1975 et 1983, de vieilles productions d'artistes aussi incontournables que MOTÖRHEAD (1er album), THE DAMNED, THE 101'ERS (futur THE CLASH), RADIO STARS, TV SMITH, JOHNNY MOPED, LITTLE BOB STORY, THE RINGS et autres JOHNNY AND THE SELF-ABUSERS (futur SIMPLE MIND !), pour n'en citer que quelques-uns.
SKREWDRIVER fut formé sous l'égide de Ian Stuart en 1976 dans la petite ville de Poulton-le-Fylde, au nord-ouest de l'Angleterre, à dix kilomètres de Blackpool. Le nom du groupe signifie "tournevis" en français, et est une allusion au fait que les mauvais garçons britanniques de l'époque, contournant la prohibition des couteaux, se servaient de cet outil en guise d'arme dans le cadre de leurs combats de rue. Fortement influencé par les SEX PISTOLS, grand nom du Punk Rock britannique de l'époque, le groupe ne passera pas inaperçu en raison de son penchant prononcé pour la provocation. A cette époque, le groupe se veut cependant apolitique, et du reste, l'état d'esprit qui imprègne les textes de ses chansons s'inscrit pleinement dans celui du mouvement punk de l'époque.
Cette première mouture de SKREWDRIVER, à distinguer nettement de celle qui suscitera la polémique voire l'opprobre par la suite, nous gratifiera de 1977 à 1979 de trois EPs respectivement intitulés "You're so dumb", "Antisocial" et "Built up, Knocked down", et surtout, de leur unique album "All Skrewed Up", sorti en 1977 et aujourd'hui tout aussi apprécié des connaisseurs que convoité par les collectionneurs, ses pressages d'origine se négociant de nos jours à des tarifs souvent prohibitifs.
Chaque repressage plus ou moins pirate, que ce soit sur support vinyl comme sur CD, s'arrache littéralement, et à l'écoute, on comprend aisément pourquoi. L'objet du délit se décline en treize compositions courtes et simples mais énergiques et rageuses, se succédant avec urgence durant les trente minutes à peine que dure le disque, dans la plus pure lignée des meilleures références de l'époque. Un côté brut, spontané et authentique, aux racines Rock'n'roll bien présentes, fait que l'on serait fortement tenté de classer la musique et le son du groupe quelque part entre les premières morsures de SLAUGHTER AND THE DOGS, et les premières décharges d'adrénaline stoogienne de THE SAINTS, la légende australienne.
Chaque repressage plus ou moins pirate, que ce soit sur support vinyl comme sur CD, s'arrache littéralement, et à l'écoute, on comprend aisément pourquoi. L'objet du délit se décline en treize compositions courtes et simples mais énergiques et rageuses, se succédant avec urgence durant les trente minutes à peine que dure le disque, dans la plus pure lignée des meilleures références de l'époque. Un côté brut, spontané et authentique, aux racines Rock'n'roll bien présentes, fait que l'on serait fortement tenté de classer la musique et le son du groupe quelque part entre les premières morsures de SLAUGHTER AND THE DOGS, et les premières décharges d'adrénaline stoogienne de THE SAINTS, la légende australienne.
SKREWDRIVER ne fut pas véritablement un précurseur de la OI! -et encore moins du RAC- à cette époque, sauf si l'on tient compte du fait que la OI!, dont découlera le RAC, n'est jamais qu'un sous-courant "prolétarien" du Punk Rock s'adressant à la fois aux punks et aux skins, et qu'elle est donc directement issue du Punk Rock originel, tel celui que pratiquait le groupe à l'époque.
En 1978, Ian Stuart déménage à Manchester, et y recrute le guitariste Glenn Jones et le batteur Martin Smith, en remplacement des membres originels. Ainsi, dès 1978, et donc peu après la réalisation de l'album, SKREWDRIVER avait déjà changé de formation. De plus, le groupe a déjà, à cette époque, la fâcheuse réputation d'attirer la violence à ses concerts. Et petit à petit, il joue devant un public composé en majorité de skinheads.
Le groupe se séparera en 1979. C'est l'évolution personnelle de Ian Stuart, initiée par ses contacts avec le milieu skinhead, qui le poussera en 1982 à former un nouveau groupe du même nom, mais composé de membres tous différents de ceux des formations précédentes. A l'exception bien sûr de lui-même, leader de la formation. On peut donc dire que cette nouvelle mouture de SKREWDRIVER, d'obédience skinhead néonazie et racialiste, devenue fer de lance de la mouvance "Blood & Honour" et de la scène R.A.C. ("Rock Against Communism") britannique, correspond en réalité à un groupe distinct, de la même façon que d'autres on ressuscité des gloires défuntes tout en restant leur seul membre originel. Même sur le plan strictement musical, la filiation est loin d'être évidente, car dès le premier maxi "Back with a Bang" du "nouveau" SKREWDRIVER, ne seraient-ce que par les intonations du chant de Stuart, il apparaît flagrant que l'on n'a plus affaire à la même chose. Et ce, en dépit du fait que la face B du single est occupée par une nouvelle version d' "I don't like you", reprise d'un des plus grands hits, avec "An-ti-so-cial", de l'album de 1977. Les réalisations ultérieures du groupe ne feront par la suite que confirmer cette tendance.
Cette évidence n'empêche pas, hélas, certains excités de réagir de façon pavlovienne à la moindre évocation du nom du groupe. Triste signe des temps, ceci trahit le plus souvent l'ignorance et la mauvaise foi de fanatiques aveuglés par leur formatage idéologique, et chez qui toute trace discernement se voit abolie. Allez donc tenter de discuter avec des extrémistes bornés. L'infortuné Didier Wampas, cible voici quelques années d'une polémique grotesque parce qu'il avait osé -ô crime inouï- se faire photographier revêtu d'un t-shirt du premier album de SKREWDRIVER, en sait malheureusement quelque chose...
Cette évidence n'empêche pas, hélas, certains excités de réagir de façon pavlovienne à la moindre évocation du nom du groupe. Triste signe des temps, ceci trahit le plus souvent l'ignorance et la mauvaise foi de fanatiques aveuglés par leur formatage idéologique, et chez qui toute trace discernement se voit abolie. Allez donc tenter de discuter avec des extrémistes bornés. L'infortuné Didier Wampas, cible voici quelques années d'une polémique grotesque parce qu'il avait osé -ô crime inouï- se faire photographier revêtu d'un t-shirt du premier album de SKREWDRIVER, en sait malheureusement quelque chose...
Didier Wampas dans ses plus beaux atours
Au terme d'une carrière prolifique marquée par de nombreux concerts, et qui laissera derrière elle une discographie conséquente, Ian Stuart décède en 1993 dans un accident de la route, entraînant peu après la fin définitive de SKREWDRIVER.
En dépit des pathétiques gesticulations de quelques agités du bocal qui, au nom de leurs marottes politiques d'essence totalitaire, voudraient nous imposer une sorte de diktat du "musicalement correct", il convient aujourd'hui de remettre à l'honneur ce qui, objectivement, relève des classiques incontournables et quasi-légendaires de la scène de l'époque. Osons le dire : la première mouture de SKREWDRIVER, quoi qu'on en dise et que cela plaise ou non, mérite haut la main de figurer au panthéon des plus grandes figures du Punk Rock originel, et tout fan digne de ce nom de la vague musicale de l'époque se doit d'ajouter "All skrewed up" à sa discothèque. Qu'on se le dise.
Hanns Wehrwolf
A ECOUTER :
Trois extraits du
mythique premier album
"ALL SKREWED UP"
1977
mythique premier album
"ALL SKREWED UP"
1977
"Antisocial"
"I don't like you"
"Backstreet kids"
Inscription à :
Articles (Atom)