KILLING JOKE a créé deux morceaux bien distincts faisant référence à une même notion métaphysique.
Le second est une chanson classique qui porte le titre de "Kali Yuga", en deux mots, et provient de l'EP "In Excelsis", dorti en 2010 E.V. :
Un nombre non négligeable d'auditeurs ignore la nature exacte de ce concept cosmogonique, avec lequel ne sont familiarisés que celles et ceux qui savent ce qu'est la doctrine cyclique des quatre âges du monde, fondamentale non seulement dans les traditions védique et hindoue, mais également dans d'autres branches de la famille civilisationnelle indo-européenne, notamment chez les Grecs anciens, avec les âges d'or, d'argent, de bronze, et de fer (ou d'airain). Ces dernières dénominations sont d'ailleurs aussi employées dans la cosmogonie hindoue, ce qui témoigne d'une évidente filiation aux racines très profondes. On retrouve des conceptions cycliques analogues en Perse antique, au Tibet (cinq âges pour la tradition tibétaine). Les cosmogonies et calendriers maya et aztèque sont eux aussi à dimension cyclique, et on retrouve également des notions analogue chez ces peuples précolombiens.
Mais cet âge aux connotations sinistres, qu'est-il au juste ?
Le Kali Yuga, selon le Mahābhārata ( महाभारत ), a débuté en 3102 avant lère chrétienne, et lorsqu'il s'achèvera, quelque chose ou quelqu'un que les textes védiques et hindous personnifient en Kalkî ( कल्कि ), dernier avatar de Vishnu, viendra anéantir les puissances négatives. La fin du Kali Yuga conduira au Pralaya, la dissolution, et marquera le commencement d'un nouveau Mahayuga, grand cycle constitué lui aussi de quatre ères cycliques.
N'oublions pas que Jaz Coleman est de mère indienne, issue de la caste (varna) des Brahmanes.
Hanns Wehrwolf
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