A vrai dire, on n'y croyait plus trop. Depuis le temps...
Et pourtant, le miracle se produit enfin : le bon vieil ALIEN SEX FIEND est de retour !
Ou presque, pour être plus exact.
Depuis 1995-1996, je dois avouer que les productions du groupe ne m'avaient franchement plus transporté d'enthousiasme, et cet aveu doit être pris comme un euphémisme.
Si, sur les albums Information Overload (2004) puis Para-Abnormal (2006), quelques rares et timides indices sonores avaient déjà pu laisser vaguement entrevoir la possibilité d'un éventuel retour aux sources d'ASF dans un futur indéterminé, le compte n'y était pas encore, loin de là... Il aura fallu attendre l'an 2010, avec l'album Death Trip, pour que le revirement tant attendu commence véritablement à prendre forme et à se concrétiser. Puis silence radio les huit longues années suivantes... jusqu'à l'avènement de Possessed, avec lequel le légendaire combo persiste et signe. Ce dont ne pourront que se réjouir les vieux fans, dont je suis.
Le couple déjanté Mrs & Nik Fiend nous revient donc au meilleur de sa forme, si tant est que l'emploi d'une telle expression soit ici approprié. Possessed, le bien-nommé, nous immerge en effet près de soixante minutes durant au sein d'un univers auditif totalement délirant, où le bizarre le dispute à l'étrange, où l'irréel se marie au grotesque et au fantasque, sur fond d'ambiances hallucinatoires pleines d'échos, de rythmiques répétitives et quasi-incantatoires, de sonorités hypnotiques et distordues. Un univers sonore déconcertant, dont les tortueux méandres portent la marque de fabrique de ses inimitables créateurs et de leur psyché pour le moins tourmentée.
Psychédélique, d'ailleurs, on peut dire que Possessed l'est à souhait. C'est sans doute principalement en cela que l'album se démarque du reste de la discographie du groupe, puisqu'il repousse encore plus loin que jadis les limites de ses expérimentations bizarroïdes, ce qui n'est pas peu dire. On serait même tenté par moments d'y voir une certaine analogie avec CHROME, voire avec le Space Rock d'Helios Creed (en "solo") et consorts.
Sur les douze pistes que compte le disque, les vieilles racines R'N'R de ces illustres vétérans de la Batcave britannique restent quelquefois tangibles, notamment sur l'excellent Ghost in the Machine, sans conteste l'un des morceaux phares de l'album, ou encore sur Gotta get back, aux relents Garage plutôt sixties. Mais dans l'ensemble, la tendance reste plutôt aux sons psychés, synthétiques, distordus et quasi-industriels, mêlant machines et clavier à une guitare et à des vocaux saturés de réverb', comme par exemple sur le long morceau (11 minutes) It's in my blood, qui en est assez représentatif.
Il est en outre à noter que sur la version CD, les mixes de trois des morceaux (Carcass, Ghost in the Machine et Neutron) sont différents de ceux qui figurent sur le pressage LP vinyl de l'album. Nik Fiend en personne signe comme de bien entendu l'artwork de la pochette, de même que l'ensemble des illustrations qui figurent dans le livret de 24 pages accompagnant le CD, et comprenant notamment l'ensemble des paroles.
Pour compléter cette petite présentation, il me semble toutefois important de le préciser très clairement : Possessed n'est pas un album facile d'accès. De prime abord, les non-initiés ne pourront qu'être déconcertés par cette débauche de sonorités dissonantes paraissant constituées de bric et de broc, et semblant surgir tout droit d'une autre dimension. Ceux qui en attendraient quelque hymne catchy et dansant dont on se rappelle aisément la mélodie et le refrain risqueraient fort, à mon avis, de se demander avec perplexité comment un groupe capable d'accoucher d'une telle bizarrerie a bien pu devenir culte chez les "corbeaux" de la vieille école. Pour une bonne entrée en matière, je conseillerais donc vivement aux néophytes désireux de se familiariser avec ALIEN SEX FIEND de commencer plutôt par découvrir leur vieille compil All our Yesterdays, véritable best of regroupant les faces A de tous leurs premiers singles sortis entre 1983 et 1987 (que des hits en puissance), ainsi que leurs premiers album, dont le fantastique Acid Bath (1984) est sans doute un des plus mémorables et des plus accessibles.
Les fans confirmés d'ASF pourront, quant à eux, se ruer les yeux fermés sur ce petit bijou qu'est objectivement Possessed, avec la quasi certitude de ne pas être déçus. Parce que certes, ceci n'est pas une oeuvre datant de leur grande époque, certes, cela n'est pas le produit d'un âge d'or aujourd'hui bel et bien révolu, mais pourtant... cela s'en rapproche assez furieusement. Et ça, forcément et en toute honnêteté, il serait bien difficile pour un esprit averti de ne pas savoir l'apprécier à sa juste valeur.
Et pourtant, le miracle se produit enfin : le bon vieil ALIEN SEX FIEND est de retour !
Ou presque, pour être plus exact.
Depuis 1995-1996, je dois avouer que les productions du groupe ne m'avaient franchement plus transporté d'enthousiasme, et cet aveu doit être pris comme un euphémisme.
Si, sur les albums Information Overload (2004) puis Para-Abnormal (2006), quelques rares et timides indices sonores avaient déjà pu laisser vaguement entrevoir la possibilité d'un éventuel retour aux sources d'ASF dans un futur indéterminé, le compte n'y était pas encore, loin de là... Il aura fallu attendre l'an 2010, avec l'album Death Trip, pour que le revirement tant attendu commence véritablement à prendre forme et à se concrétiser. Puis silence radio les huit longues années suivantes... jusqu'à l'avènement de Possessed, avec lequel le légendaire combo persiste et signe. Ce dont ne pourront que se réjouir les vieux fans, dont je suis.
Le couple déjanté Mrs & Nik Fiend nous revient donc au meilleur de sa forme, si tant est que l'emploi d'une telle expression soit ici approprié. Possessed, le bien-nommé, nous immerge en effet près de soixante minutes durant au sein d'un univers auditif totalement délirant, où le bizarre le dispute à l'étrange, où l'irréel se marie au grotesque et au fantasque, sur fond d'ambiances hallucinatoires pleines d'échos, de rythmiques répétitives et quasi-incantatoires, de sonorités hypnotiques et distordues. Un univers sonore déconcertant, dont les tortueux méandres portent la marque de fabrique de ses inimitables créateurs et de leur psyché pour le moins tourmentée.
Psychédélique, d'ailleurs, on peut dire que Possessed l'est à souhait. C'est sans doute principalement en cela que l'album se démarque du reste de la discographie du groupe, puisqu'il repousse encore plus loin que jadis les limites de ses expérimentations bizarroïdes, ce qui n'est pas peu dire. On serait même tenté par moments d'y voir une certaine analogie avec CHROME, voire avec le Space Rock d'Helios Creed (en "solo") et consorts.
Sur les douze pistes que compte le disque, les vieilles racines R'N'R de ces illustres vétérans de la Batcave britannique restent quelquefois tangibles, notamment sur l'excellent Ghost in the Machine, sans conteste l'un des morceaux phares de l'album, ou encore sur Gotta get back, aux relents Garage plutôt sixties. Mais dans l'ensemble, la tendance reste plutôt aux sons psychés, synthétiques, distordus et quasi-industriels, mêlant machines et clavier à une guitare et à des vocaux saturés de réverb', comme par exemple sur le long morceau (11 minutes) It's in my blood, qui en est assez représentatif.
Il est en outre à noter que sur la version CD, les mixes de trois des morceaux (Carcass, Ghost in the Machine et Neutron) sont différents de ceux qui figurent sur le pressage LP vinyl de l'album. Nik Fiend en personne signe comme de bien entendu l'artwork de la pochette, de même que l'ensemble des illustrations qui figurent dans le livret de 24 pages accompagnant le CD, et comprenant notamment l'ensemble des paroles.
Pour compléter cette petite présentation, il me semble toutefois important de le préciser très clairement : Possessed n'est pas un album facile d'accès. De prime abord, les non-initiés ne pourront qu'être déconcertés par cette débauche de sonorités dissonantes paraissant constituées de bric et de broc, et semblant surgir tout droit d'une autre dimension. Ceux qui en attendraient quelque hymne catchy et dansant dont on se rappelle aisément la mélodie et le refrain risqueraient fort, à mon avis, de se demander avec perplexité comment un groupe capable d'accoucher d'une telle bizarrerie a bien pu devenir culte chez les "corbeaux" de la vieille école. Pour une bonne entrée en matière, je conseillerais donc vivement aux néophytes désireux de se familiariser avec ALIEN SEX FIEND de commencer plutôt par découvrir leur vieille compil All our Yesterdays, véritable best of regroupant les faces A de tous leurs premiers singles sortis entre 1983 et 1987 (que des hits en puissance), ainsi que leurs premiers album, dont le fantastique Acid Bath (1984) est sans doute un des plus mémorables et des plus accessibles.
Les fans confirmés d'ASF pourront, quant à eux, se ruer les yeux fermés sur ce petit bijou qu'est objectivement Possessed, avec la quasi certitude de ne pas être déçus. Parce que certes, ceci n'est pas une oeuvre datant de leur grande époque, certes, cela n'est pas le produit d'un âge d'or aujourd'hui bel et bien révolu, mais pourtant... cela s'en rapproche assez furieusement. Et ça, forcément et en toute honnêteté, il serait bien difficile pour un esprit averti de ne pas savoir l'apprécier à sa juste valeur.
Hans Cany
Note : 9/10
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Official ASF website
www.asf-13thmoon.demon.co.uk
ASF official Facebook page
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TRACKLIST
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TRACKLIST
1. Possessed (Intro)
2. Shit's Coming Down
3. It's In My Blood
4. Carcass *
5. Ghost In The Machine *
6. Amnesia
7. Spine-Tingler
8. Gotta Get Back
9. Invisible (The Beyond Mix)
10. Neutron *
11. Bloody Reprisal
12. Shit's Coming Down (Monster Mix)
(* = CD Exclusive Mix, not on Vinyl DLP)
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EXTRAITS
"It's in my blood"
"Shit's coming down"
"Ghost in the Machine"
"Carcass"
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